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« Rencontres Acousmatiques 2025 » linktr.ee/cranelab La poïétique du volumiphonique Jean VOGUET linktr.ee/jeanvoguet

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Pour déterminer et superposer jusqu’à l’infinitésimal l’espace multicanal des masses sonores volumiques dans une œuvre 3D, une approche rhyzomatique qui : – se réfère aux dimensions des géométries complexes des espaces multidimensionnels ; – prend en compte les multiples points d’ouïe définis par les déplacements et parcours possibles des auditeurs ; – ajoute le multivolume au multicouche ¹ ; permet d’utiliser à son optimum la spatialité potentielle de chaque son dans toute diffusion, qu’elle soit effectuée par projection ou par “radiation” (HP multidirectionnels).

Après avoir expérimenté et structuré un modèle allocentrique ² durant un an via les possibilités du dispositif volumiphonique 32.2 du CRANE lab, il en résulte la possibilité de combiner/agencer de nombreux polyèdres : tétraèdres, pyramides, pentaèdres, etc. telle une intrication de volumes (des plus petits aux plus grands possibles) dans l’espace 3D de l’œuvre.

La diffusion volumiphonique pourrait devenir une “collision” de vecteurs avec des HP, entités autonomes et mobiles (fixés sur des rails ou sur des drones, etc.), capables : – de modifier les trajectoires de leurs déplacements ; – d’en choisir le moment, la vitesse et la durée ; – d’optimiser leur angle de diffusion en temps réel. Cette vectorisation de la diffusion reconfigurerait non seulement l’espace musical (en champ de probabilités) mais aussi sa temporalité dans un flux continuel d’ajustements algorithmiques où l’auto-organisation siérait.

Autant un tel processus de diffusion sonore me semble porteur de nouvelles découvertes quant à la réactivité des sons, autant la “mécanisation” des déplacements des masses sonores délégués par randomisation ou algorithmisation ne permet pas : – d’exprimer une naturalité, une “vie humaine” dans le travail compositionnel en audio 3D ; – de préserver une ouverture sur l’imprévisible humain.

À mon avis, le désir doit rester au centre de toute écriture quelle qu’elle soit.

Car il ne faut pas oublier que la réceptivité (l’esthésique) d’une œuvre et son “faire” (la poïétique : composer en s’appuyant sur un processus créatif de recherches personnelles), ce sont deux attitudes très différentes.

________________________________ ¹ Le compositeur Jean-Marc Duchenne définit le multicouche par “la possibilité de créer des œuvres sonores qui se déploient dans l'espace réel, avec des différences de distance et de proximité (comme dans une forêt), plutôt que d'en projeter une image sur la surface (comme dans une bulle)”. ² Approche de spatialisation décentrée, qui prend en compte la diversité des points d’ouïe dans l’espace. Elle vise à créer une expérience immersive fluide et ouverte à différents positionnements physiques et sensoriels.


The poiesis of the volumiphonic

To determine and superimpose the multichannel space of volumetric sound masses in a 3D work down to the infinitesimal, a rhizomatic approach that : – refers to the dimensions of complex geometries of multidimensional spaces ; – takes into account the multiple listening points defined by the possible movements and paths of listeners ; – adds multivolume to multilayer ¹ ; allows the potential spatiality of each sound to be used to its fullest in any diffusion, whether by projection or “radiation” (multidirectional speakers).

After experimenting with and structuring an allocentric ² model for a year using the capabilities of the CRANE lab's 32.2 volumiphonic device, the result is the ability to combine/arrange numerous polyhedrons : tetrahedrons, pyramids, pentahedrons, etc., such as an intrication of volumes (from the smallest to the largest possible) in the 3D space of the work.

Volumiphonic diffusion could become a “collision” of vectors with speakers, autonomous and mobile entities (mounted on rails or drones, etc.), capable of : – modifying the trajectories of their movements ; – choose the timing, speed, and duration of their movements ; – optimize their diffusion angle in real time. This vectorization of diffusion would reconfigure not only musical space (as a field of probabilities) but also its temporality in a continuous flow of algorithmic adjustments where self-organization would take hold.

While such a process of sound diffusion seems to me to hold promise for new discoveries regarding the reactivity of sounds, the “mechanization” of sound mass movements delegated by randomization or algorithmization does not allow for : – the expression of naturalness, of “human life” in 3D audio composition work ; – the preservation of an openness to human unpredictability.

In my opinion, desire must remain at the center of all writing, whatever its form.

For we must not forget that the receptivity (esthesis) of a work and its “doing” (poiesis : composing based on a creative process of personal research) are two very different attitudes.

________________________________ ¹ Composer Jean-Marc Duchenne defines multilayering as “the possibility of creating sound works that unfold in real space, with differences in distance and proximity (as in a forest), rather than projecting an image onto a surface (as in a bubble)”. ² A decentralized spatialization approach that takes into account the diversity of listening points in space. It aims to create a fluid immersive experience that is open to different physical and sensory positions.


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« Rencontres Acousmatiques 2025 » linktr.ee/cranelab When Sound Moves : Reflections on Multichannel Practice Manolis EKMEKTSOGLOU manolisekmektsoglousite.wordpress.com

Composing for 32 channels is a challenging task for composers of all experience levels. While creating the piece, I realized that several factors had not been fully taken into account. For example, some sonic trajectories did not work as effectively as I had anticipated based on the diffusion map. From what I observed in other composers’ works, it would have been more effective to use sounds that are easier to localize, such as noise, for certain spatial movements.

On the other hand, some moments were even more successful than planned. Around the middle of the piece, the bass became more prominent than I had imagined, and its intensity caused objects in the diffusion space to vibrate, enhancing the overall perceptual effect.

The round table discussions provided much food for thought, including references to historical precedents such as Xenakis’s Polytopes, which explored immersive multichannel sound environments. Jean Voguet’s and the participants’ insights on how sound travels in a 3D space, especially in rooms with speakers at varying heights, were particularly enlightening. I gained a much clearer understanding of how sound reflects in these spaces, how a piece is shaped by certain sound types and what can undermine it, and how crucial different diffusion strategies are for highlighting specific elements within the panorama.

These considerations will be crucial for future multichannel compositions, where precise spatialization is as important as the musical material itself.

 


Quand le son bouge : réflexions sur la pratique multicanale

Composer pour 32 canaux est un défi pour les compositeurs, quel que soit leur niveau d'expérience. Durant la création de mon œuvre, je me suis rendu compte que plusieurs facteurs n'avaient pas été pleinement pris en compte. Par exemple, certaines trajectoires sonores ne fonctionnaient pas aussi efficacement que je l'avais prévu en utilisant le schéma de la configuration du dispositif. D'après ce que j'ai observé dans les œuvres d'autres compositeurs, il aurait été plus efficace d'utiliser des sons plus faciles à localiser, tels que des bruits, pour certains mouvements spatiaux.

D'un autre côté, certains moments ont été encore plus réussis que prévu. Vers le milieu de la pièce, la basse est devenue plus présente que je ne l'avais imaginé, et son intensité a fait vibrer les objets dans l'espace de diffusion, renforçant ainsi l'effet perceptif global.

Les tables rondes ont donné matière à réflexion, notamment grâce à des références et des précédents historiques tels que les Polytopes de Xenakis, avec lesquels il explorait les environnements sonores multicanaux immersifs. Les réflexions de Jean Voguet et des participants sur la façon dont le son se propage dans un espace 3D, en particulier dans des pièces équipées d'enceintes à différentes hauteurs, ont été particulièrement éclairantes. J'ai acquis une compréhension beaucoup plus claire de la manière dont le son se réfléchit dans ces espaces, de la manière dont une œuvre est façonnée par certains types de sons et de ce qui peut la compromettre, ainsi que de l'importance cruciale des différentes stratégies de diffusion pour mettre en valeur des éléments spécifiques au sein du panorama.

Ces considérations seront cruciales pour les futures compositions multicanales, où une spatialisation précise est aussi importante que le matériau musical lui-même.


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« Rencontres Acousmatiques 2025 » linktr.ee/cranelab Variation as Volume Yuko KATORI yukokatori.com

FR ci-dessous
Pieces created for multichannel, when diffused in certain devices, offer an experience of particular sound immersion for me. It conveys a sound in a certain three-dimensional way. Can that be the same with any sound ? I believe that it depends on the composition. And rather, the quality of sound materials used for composition, and how it is spatialized. When that is successful, then we hear the volumiphony. I also think that multichannel experience depends on the device itself. And the space that is placed, since the resonance of the sound differs depending on the space. Most composers work with, or think about, a particular placement of the speakers. This means that the kind of 3D sound, in fact, when composed, that can become polyphony-geophony, depends on the composers’ ears. So what do composers imagine when composing for multichannel ?

My own creation in 2025

I composed my first 32 channel composition in early 2025, and diffused at « Rencontres Acousmatiques » at CRANE lab in July in the same year. The piece is called CONCERTINO for the Stari Most, which is based on a field recording around the Mostar bridge in Bosnia. The first draft of the piece was 16 channels, and then it was reworked for 32. At that moment, the sound world of the piece naturally extended in terms of dimension, and became more spatialized. As the word « primary forest » was discussed in the round table in July, it is interesting to adopt that thought in creating a piece. And surely I am in the process of applying it to the current project.

 


Expérience multicanale & Volumiphonie

Les pièces créées pour le multicanal, lorsqu'elles sont diffusées sur certains dispositifs, m'offrent une expérience d'immersion sonore particulière. Ils transmettent le son d'une certaine manière tridimensionnelle. Est-ce que cela peut être le cas avec n'importe quel son ? Je pense que cela dépend de la composition. Et plutôt de la qualité des matériaux sonores utilisés pour la composition, et de la manière dont ils sont spatialisés. Lorsque cela fonctionne, nous entendons alors une volumiphonie. Je pense également que l'expérience multicanale dépend du dispositif lui-même et de l'espace dans lequel il se trouve, car la résonance du son diffère selon l'espace. La plupart des compositeurs travaillent avec, ou réfléchissent à, un placement particulier des haut-parleurs. Cela signifie que le type de son 3D, en fait, lorsqu'il est composé, peut devenir une polyphonie-géophonie selon les oreilles des compositeurs. Alors, qu'imaginent les compositeurs lorsqu'ils composent pour le multicanal ?

Ma propre création en 2025

J'ai composé ma première composition en 32 canaux au début de l'année 2025, et je l'ai diffusé lors des « Rencontres Acousmatiques » au CRANE lab, en juillet de la même année. La pièce s'intitule CONCERTINO for the Stari Most, et elle est basée sur un field recording autour du pont de Mostar en Bosnie. La première ébauche de la pièce comportait 16 canaux, puis elle a été retravaillée pour en compter 32. À ce moment-là, l'univers sonore de la pièce s'est naturellement élargi en termes de dimension et est devenu plus spatialisé. Comme le terme « forêt primaire » a été abordé lors de la table ronde en juillet, il est intéressant d'adopter cette idée dans la création d'une pièce. Et je suis bien sûr en train de l'appliquer à mon projet actuel.


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« Rencontres Acousmatiques 2025 » linktr.ee/cranelab Variation as Volume Isabelle de MULLENHEIM soundcloud.com/isabelle-de-mullenheim

Au-delà de l’orée est ce moment où on franchit un seuil et où on entre dans un espace intérieur, car il se situe au plus proche de nous. Lorsque qu’on entre en forêt, on est absorbé dans un environnement clos, cerné par des limites tangibles comme la cime des arbres, le sol et les buissons, la délimitation des chemins praticables.

Notre condition d’être humains est soulignée. Beaucoup de choses sont physiquement inatteignables. L’expression « s’enfoncer dans la forêt » souligne une perte de maîtrise, une impuissance due à notre taille et c’est peut-être cette impuissance qui est la condition nécessaire pour acquérir la posture d’écoutant.

Nous nous immergeons dans du flou, de l’indéfini. Beaucoup d’évènements surgissent ou bien sont présents sans direction ou position apparentes. La multiplicité des éléments présents (sonores ou lumineux) nous surprend. L’oreille primitive se met en action et nous révèle cet univers imprévisible.

La forêt primaire est un tissu composé d’une trame, une constante, sur laquelle viennent se greffer des motifs fugitifs à l’image d’une broderie éphémère. Malgré les items disparates, tout bouge ensemble, tout élément est conscient de l’existence de l’autre.

Ma préoccupation se situe au-delà du réalisme des sons, de ce qu’ils décrivent ou de la préoccupation écologique. Il y a un délitement certain de la forêt primaire telle qu’elle a pu exister. Elle est devenue un lieu utopique, mythique. Un lieu que l’on peut rêver.

Je rêve donc un espace constitué de masses différentes, de transparence ou d’opacité, d’impacts, de correspondances et de dialogues. Je m’emploie à restituer la dynamique de ce lieu. La volumiphonie rend compte de la diversité des points de vue et du mouvement de ces masses. On s’imprègne de ces mouvements afin de les ressentir, car il n’y a plus de position fixe de spectateur mais une multiplication des placements. Les sons nous traversent autant qu’ils se tiennent autour de nous.

À mon sens, l’écoute n’est pas une analyse mais fait appel à la perception, à un laisser-faire ou un laisser-aller. La perte de contrôle est, je crois, essentielle à l’appréhension de l’œuvre acousmatique dans toutes ses dimensions. Je conçois donc mes compositions comme des lieux où on s’oublie en tant qu’être humain et dans lequel on devient des êtres vibratoires réagissant à ce qui est proposé, de manière physique.

Par ailleurs, même s’il y a une implication physique de notre corps, en travaillant le sonore, nous avons toujours été dans une réalité virtuelle, ce médium étant impalpable par essence.

La volumiphonie est un moyen de penser et de mettre en œuvre cette virtualité de manière précise et directe.

Penser une composition multicanale, dans ce dispositif, ce n’est plus être uniquement dans la linéarité du temps et la géométrie d’un espace défini mais c’est être prêt à transformer l’espace et le temps à tout moment, à se situer dans une sorte d’éclatement de l’œuvre afin de laisser réagir les sons les uns avec les autres dans un environnement élargi et changeant. Il me semble que ce dispositif engendre des œuvres organiques.


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« Rencontres Acousmatiques 2025 » linktr.ee/cranelab Variation as Volume Amir TEYMURI teymuri.codeberg.page

Firstly, I would like to note that the spatialization of sound is not a central focus of my musical creation. My primary interest lies in the creation of transitional sound sequences (see my article on Sounding Future : https://www.soundingfuture.com/en/article/creating-tonal-transitions-using-dynamic-time-warping ). However, this does not mean that the localization of sounds in my work is arbitrary or unimportant! On the contrary, the composed placement of sounds and their choreography is a compositional tool that I use to make the overall picture of a multi-channel piece distinguishable and directed. This also means that the sound-geography of my compositions is usually pre-declared and “ingrained” in the piece, making live diffusion during a performance largely unnecessary (exceptions include spontaneous adjustments due to room acoustics during playback).

In this short text, I would like to share some of my thoughts regarding polyphony and multichannel music. These thoughts specifically relate to my recent work, which was presented at the « Rencontres Acousmatiques 2025 ».

The question of polyphony in multichannel music, in my view, cannot be reduced “merely” to the number of voices, but is highly dependent on the sonic characteristics and the relatedness of the events within the voices. One such property, which simultaneously provides structure, is the confidence-building “instrument” of repetition (or its sister technique, variation). Although the term repetition intuitively relates to time (i.e., the repetition of rhythmic patterns), no restriction of the repetitive to the temporal dimension is intended here. Any further sonic dimension can become a recognizable, form-building element through direct repetition or through “indirect repetition” (read : variation). Thus, repetition and variation allow the separate events in the individual channels to be perceived as related, even identical, structures, thereby turning the polyphonic complexes into a “collective event” that is easier to decode.

To evaluate the degree of perceptibility of polyphonic structures, I would like to propose the following classification, which places the “relatedness of sounds” at its core :

The perceptibility of simultaneous sound events, primarily depends on two criteria: 1. the number of voices and 2. the similarity of the sound materials used in the respective voices and their developments. Assuming that an electronic sound can consist of (arbitrarily) many dimensions (in contrast to the more limited natural-based or object-based sounds, such as sounds produced with physical objects or instruments), the hypothesis can be formulated that each of the dimensions of an N-dimensional sound represents a reference point that allows a similarity comparison with a “cognate” sound (a sound composed of the same dimensions). A dimension can include classical, general parameters such as duration, pitch, and intensity, or extended parameters such as the harmonic nature of the sound, various filter or equalizer settings to control the frequency content, the fine localization of the sound in space (with adequate speaker setups), envelope characteristics, reverb parameters, etc.

Based on this generalization and the resulting possibility to measure difference and distance between sounds (considered as compositions of their dimensions), it can be defined that the perceptibility of polyphonic/multichannel structures decreases with the reduction in similarity of the dimensions of sound events and their development schemes – and this in inverse relation to the number of channels/voices (https://teymuri.codeberg.page/assets/img/graph.png). 

In the lower left corner of the graph, where the perceptibility is shown to be highest, the respective dimensions exhibit maximum similarity (they are identical !), and the number of voices is at its lowest (a single voice). In simpler terms, this means exactly the same sound in the same channel! In this case, the perceptual task is to follow this single voice. The degree of perceptual quality is illustrated in the graph by the size of the circles, which decreases with the increase in the number of channels/voices and the decrease in similarity between the dimensions (towards the upper right corner of the graph. It should be noted here that the capacity for – spatial – polyphony in electronic music is not fully generalizable and objectively describable. This ability can naturally vary from listener to listener through training and personal predisposition.).

A strategy for creating multichannel music that I have developed based on these observations and applied, among other pieces, in Warping Time in Search of Similarity – presented at the « Rencontres Acousmatiques 2025 » – involves creating sonic and structural variations of the same material for each voice. This allows for the realization of complex polyphonic structures in an 8-channel environment with the constant presence of at least eight voices through parametric similarities. Such parallel layers can be found in all three parts of the piece :

  • 1st part: the long section of the start to ca. minute 8:39 ;
  • 2nd part: from 8:39 to approximately 10:04 ;
  • and finally the coda: from 10:04 to the end.

Although in Warping Time in Search of Similarity each of the eight individual layers undergoes its own sonic development, an overall homogeneity is ensured through the relatedness of the sound material and the “gestural” development of the layers.


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in residency from September 11 to 18, 2025

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Mattia Benedetti (1995-) is an Italian composer who creates acousmatic music, pieces for instruments and live electronics, as well as A/V compositions.

He is interested in silence, algorithmic and random techniques, and the relationships between sounds and words.

His works have been presented in Europe, North and South America, and Asia.


Mattia Benedetti (1995-) est un compositeur italien qui crée de la musique acousmatique, des pièces pour instruments et électronique live, ainsi que des compositions audiovisuelles.

Il s'intéresse au silence, aux techniques algorithmiques et aléatoires, ainsi qu'aux relations entre les sons et les mots.

Ses œuvres ont été présentées en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, ainsi qu'en Asie.


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Résidences Volumiphoniques - Volumiphonic Residencies https://linktr.ee/cranelab

Le CRANE lab lance un programme de Résidences Volumiphoniques sur son dispositif multicanal 32.2 The CRANE lab is launching a program of Volumiphonic Residencies on its 32.2 multichannel device.

Les résidences se déroulent du mois de mai à la fin octobre. Residencies run from May to the end of October.

Modalités et plus d'infos – Details and further information : < rglxzwtn@anonaddy.me >

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4 & 5 juillet @ CRANE lab https://linktr.ee/cranelab

Dream of volumiphony https://campsite.bio/yukokatori

Dream of volumiphony

I am not a composer who have worked with multichannel for many years. It is only for the past several years, thanks to Jean Voguet, and coming to appreciate the system more and more.

What can I say, if I say more in this occasion ? There is, I would like to say that, the dream of creation for any composers https://text.tchncs.de/#who are interested in acousmatic and electronic music.

In what way, therefore, this could evolve from now on ? And how we define and redefine volumiphony ?

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4 & 5 juillet @ CRANE lab https://linktr.ee/cranelab

The multidimensional sound-space hypothesis https://linktr.ee/jeanvoguet

L’hypothèse des espaces sonores multidimensionnels

English version below

Dans un espace 3D, la variable du temps est indépendante des variables x,y,z à contrario d’un espace-temps 4D où elles sont liées entre elles – par la constante c – et considérées comme nécessaires pour déterminer complètement un phénomène.

Les espaces multidimensionnels (5D, etc.) aux géométries complexes sont silencieux, invisibles et inimaginables avec plusieurs, voir d’innombrables, dimensions déterminées par des vecteurs.

D’après les scientifiques de l’équipe du Blue Brain Project, il existe un univers multidimensionnel dans le cerveau humain. Celui-ci peut créer des structures jusqu'à 11 dimensions mais elles ne sont pas perçues au sens traditionnel car nous ne sommes pas capables actuellement d’imaginer un espace avec plus de 4 dimensions. Notre cerveau stockant ses souvenirs « peut-être dans une cavité multidimensionnelle » [^1], celle-ci serait de fait un espace latent.

En considérant une porosité probable de ces dimensions, tant dans leurs géométries complexes que par leurs contenus hétérogènes et comme : – Karlheinz Stockhausen qui pensait transformer les humains en êtres polyphoniques capables d’entendre (et de vivre) plusieurs mondes ou plans sonores à la fois ; – Giacinto Scelsi qui écoutait la matière sonore jusqu’à exister en elle, pour qu’elle devienne un milieu où il avait lieu d’être : « Il y a déjà dans ce son-là, tout le cosmos entier qui remplit l’espace. Tous les sons possibles sont contenus en lui. » [^2];

Il nous sera certainement possible un jour de percevoir jusqu’à l’infinitésimal certains espaces sonores multidimensionnels qu’évoquait déjà Gaston Bachelard [^3] dans sa conception plurielle d’un espace-temps jamais donné mais toujours à construire comme une superposition d’instants.

« Il faut inventer le cœur des choses, si l’on veut un jour le découvrir. », préconisait Jean-Paul Sartre [^4]

________________________________ [^1]: Selon Henri Markram, directeur du Blue Brain Project et professeur à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. [^2]: Giacinto Scelsi : Voir Les Anges sont ailleurs … – Arles, Actes Sud – 2006, p77 [^3]: Gaston Bachelard : Voir La Dialectique de la durée – Paris, Boivin – 1936 [^4]: Jean-Paul Sartre : Voir Situations, 1 – Paris, Gallimard – 1947, L’Homme ligoté

#volumiphonie #MusiqueMulticanale #multidimension #EspacesMultidimensionnels #GéométriesComplexes


The multidimensional sound-space hypothesis

In 3D space, the time variable is independent of the x,y,z variables, in contrast to 4D space-time, where they are linked together – by the constant c – and considered necessary to fully determine a phenomenon.

Multidimensional spaces (5D, etc.) with complex geometries are silent, invisible and unimaginable, with many, even countless, dimensions determined by vectors.

According to the scientists on the Blue Brain Project team, there is a multidimensional universe in the human brain. It can create structures in up to 11 dimensions, but these are not perceived in the traditional sense, as we are currently unable to imagine a space with more than 4 dimensions. Our brain stores its memories « perhaps in a multidimensional cavity » [^5], which would in fact be a latent space.

Considering the probable porosity of these dimensions, both in their complex geometries and in their heterogeneous contents, and as : – Karlheinz Stockhausen, who thought of transforming humans into polyphonic creatures capable of hearing (and experiencing) several sound worlds or planes at once ; – Giacinto Scelsi, who listened to sound matter to the point of existing within it, so that it became a milieu where he had a place to be : « There is already in this sound, the whole cosmos that fills space. All possible sounds are contained within it. » [^6];

One day, we will certainly be able to perceive, down to the infinitesimal, certain multi-dimensional sound spaces that Gaston Bachelard [^7] already evoked in his plural conception of a space-time that is never given, but always to be constructed as a superposition of instants.

« You have to invent the heart of things, if you ever want to discover it. » , said Jean-Paul Sartre. [^8]

________________________________ [^5]: According to Henri Markram, Director of the Blue Brain Project and Professor at the École Polytechnique Fédérale de Lausanne. [^6]: Giacinto Scelsi : See Les Anges sont ailleurs … – Arles, Actes Sud – 2006, p77 [^7]: Gaston Bachelard : See La Dialectique de la durée – Paris, Boivin – 1936 [^8]: Jean-Paul Sartre : See Situations, 1 – Paris, Gallimard – 1947, L’Homme ligoté

#volumiphony #MultichannelMusic #multidimension #MultidimensionalSpaces #ComplexGeometries

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« Rencontres Acousmatiques 2025 »

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vendredi 4 & samedi 5 juillet https://paper.wf/invite/QFWRCt

Créer l'espace multicanal des masses sonores volumiques

L'une des plus complète, et vivante, de toutes les représentations de l'espace sonore de la Terre est la forêt primaire.

En composition sono-spatiale, les meilleures modélisations de celle-ci éviteront donc de l'encloisonnée dans les formes volumiques les plus simples.
Pour aborder cette complexité, il faut nécessairement nous écarter de toutes pensées cartésiennes pour faire se cohabiter les séquences multicanales spacialisées.

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Creating multichannel space for volumic sound masses

One of the most complete and living representations of the sound space of the earth is the primary forest.

In the spatial sound composition, the best models of the latter avoid thereofore enclosing it in the simple volume forms.

In order to take this complexity, we need to move away from thinking in terms of cohesion, so that spatialised multichannel sequences can coexist.

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