
Dénommer l’immersivité sonore
Il est grand temps, et même fondamental, de remédier à cette confusion généralisée qui sévit quand il s’agit de communiquer sur les morphologies et volumétries sonores multicanales en proposant des mots simples et imagés. Pour ce faire, un petit tour d’horizon s’impose.
Considérant les différents modes de spatialisation volumétriques, qu’ils soient : – périphonique (tout autour) ; – endophonique (en dedans) ; – exophonique (en dehors) ; – allocentrique ¹ (décentré) ; les présenter en utilisant des termes polysémiques imprécis tels le multicanal ou la multiphonie (mot appartenant/utilisé par le chant choral depuis des siècles) ne met pas en évidence l'essentielle et incontournable élévation (Z).
En fait, il s'agit de mots fourre-tout qui englobent le linéaire et le volumétrique sans distinction aucune alors qu'il s'agit fondamentalement de deux univers bien distincts. Le premier n'étant qu'un élargissement du champ stéréo, contrairement au second qui s'avère être le b.a.-ba de la spatialisation en 3D. D’ailleurs, parler de spatialisation en stéréo est une ineptie tant l'espace, qu'il soit euclidien (3D), courbe : non euclidien (nD) ou phénoménal : Espace-temps (4D) “noie” cette allégation en la réduisant à sa toute simple et unique dimension : la superficie linéaire.
Contrairement à tout cela, les termes audio 3D et volumiphonie sont très clairs sur ce point en affirmant, pour le premier le nombre de dimensions, pour le second l'aspect volumétrique de l'espace de diffusion sonore.
Alors, lequel choisir quand il s’agit de multicanalité sonore ? Là encore, ces deux modes de pensée/composition puis écoute présentent deux facettes de la spatialisation : – l’audio 3D s’apparente à tous les espaces euclidiens multicanaux, voire même binauraux ; – La volumiphonie exprime les diversités spatiales asymétriques (telles les forêts anciennes à haute naturalité, les formes urbaines ou tous parcours d’écoute, etc.) de tous les dispositifs de diffusions multicanaux non normalisés à contrario de l’ambisonique (dômes) et des cubes formatés.
Pour éviter des expressions composées telles : œuvre multiphonique volumétrique, multicouche multidimensionnel, spatialisation multicanale, espaces volumétriques multicanaux… et clarifier la communication sur le multicanal sonore volumétrique, il n’y a donc pas une seule dénomination possible, mais bien deux.
L’audio 3D et la volumiphonie permettent toutes les deux de simplifier le vocabulaire et d’imager grandement l’immersivité sonore.
¹ Approche de spatialisation décentrée, qui prend en compte la diversité des points de vue dans l’espace. Elle vise à créer une expérience immersive collective, fluide et ouverte à différents positionnements physiques et sensoriels. https://sat.qc.ca/fr/nouvelles/scenophonie-une-approche-allocentrique-de-limmersion-sonore/
Denominating sound immersivity
It is high time, and indeed essential, to remedy the widespread confusion that prevails when communicating about morphologies and volumetrics multichannel sound by proposing simple and vivid terms. To do so, a brief overview is in order.
Considering the different modes of volumetric spatialization, whether they are : – periphonic (all around) ; – endophonic (inside) ; – exophonic (outside) ; – allocentric ² (decentered) ; presenting them using imprecise, polysemous terms such as multichannel or multiphony (a word that has belonged to/been used by choral singing for centuries) does not highlight the essential and unavoidable elevation (Z).
In fact, these are catch-all terms that encompass both linear and volumetric spatialization without distinction, when in fact they are two fundamentally different concepts. The former is simply an extension of the stereo field, whereas the latter is the basis of 3D spatialization. Moreover, talking about spatialization in stereo is nonsense, since space, whether Euclidean (3D), curved : non-Euclidean (nD) or phenomenal : Space-time (4D), “drowns” this claim by reducing it to its simplest and only dimension: linear surface area.
In contrast to all this, the terms 3D audio and volumiphony are very clear on this point, the former referring to the number of dimensions and the latter to the volumetric aspect of the sound diffusion space.
So, which one should you choose when it comes to multichannel sound ? Here again, these two modes of thinking/composition and then listening present two facets of spatialization : – 3D audio is similar to all multichannel Euclidean spaces, even binaural ones ; – Volumiphony expresses the asymmetrical spatial diversity (such as ancient forests with a high degree of naturalness, urban forms, or any listening path, etc.) of all non-standardized multichannel diffusion devices, as opposed to ambisonic (domes) and formatted cubes.
To avoid compound expressions such as volumetric multiphonic work, multidimensional multilayer, multichannel spatialization, multichannel volumetric spaces… and to clarify communication on volumetric multichannel sound, there is not just one possible name, but two.
Both 3D audio and volumetric sound simplify the vocabulary and greatly image sound immersion.
² A decentralized spatialization approach that takes into account the diversity of viewpoints in space. It aims to create a collective, immersive experience that is fluid and open to different physical and sensory positions. https://sat.qc.ca/fr/nouvelles/scenophonie-une-approche-allocentrique-de-limmersion-sonore/
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Jean VOGUET Composer Acousmatic Geophonies & Heterotopias – Volumiphony









